I.
INTRODUCTION
Lors de
l’enquête publique sur le projet de PLU d’Orléans, le sujet de l’évolution de la qualité de vie sera naturellement au cœur des analyses.
En effet le PLU, qui définira l’évolution de la ville pour une quinzaine d’années, doit être conçu pour lutter contre son étalement (pour éviter le « mitage » des environs...) tout en y
développant la qualité de vie, pour satisfaire les habitants actuels mais aussi pour sa réussite dans la compétition entre villes; la qualité de la vie dans une ville étant un
facteur majeur de son attractivité, conf article en lien
Dans ce cadre il faut mettre en exergue l’ensemble « densification-circulations - qualité de l’air- bruit »
: le présent article a pour objectif d’actualiser les informations sur ces 4 sujets (les articles antérieurs qui s’y rapportent sont mis
en lien).
I.
ACTUALISATION "DENSIFICATION ET CIRCULATION INDUITE"
Contexte : orientations du projet de
PLU et
observations :
Lors des réunions sur le projet de PLU
(partie PADD : en juillet, conf article en lien et partie règlements de zones : en décembre, conf article
en lien) il est ressorti que la densification des quartiers d’habitation existants ne semblait pas brutale, mais aussi :
·
un objectif de forte densification en activités tertiaires
sur les mails et la RD2020 : conf
« Renforcer les activités tertiaires dans l’espace urbain » page
11 du projet de PADD du PLU, en lien
·
la création /développement de ZACs très importantes
desservies par ces axes : conf
« Organiser le développement urbain par de nouveaux quartiers »
page 53 du PADD en lien (la considérable ZAC Dessaux, conf
ci-après, s'y ajoute)
1. Actualisation sur la
ZAC Dessaux :
Il s’agit d’une
actualisation de l’article en lien, qui soulignait le risque que le trafic induit
par cette
« gigantesque » ZAC surcharge de l’axe RD2020-mails, à l’opposé
l’objectif de
réduire le trafic sur les mails pour pouvoir « recoudre la ville" (conf ci-après).
· Rappels sur le projet de ZAC Dessaux présenté en 2011, conf lien
Au total 110 hectares, 2.500 logements, 650.000 m2 de bureaux, avec, dans une première tranche de 34ha prévue
pour 2015, le projet Citévolia de la CCI, conf lien, destiné à intégrer le transfert du siège et d’activités de formation dans un dispositif défini comme
« un
espace de vie, un quartier d’affaires, une plateforme innovante de services pour les entreprises, leurs salariés et usagers »
· Actualisation : un article de la Tribune d’Orléans du 2 février 2013, en lien, fournit de
nouvelles
précisions, dont sont extraits les éléments suivants
La première phase de ce nouveau quartier,
mêlant 140.000 m2 de bureaux, 3.000 logements (soit en première tranche plus que
le projet total initial) devrait débuter en
2015.
« C'est un projet
gigantesque. Le plus grand qu'Orléans ait connu depuis plusieurs dizaines d'années, «de même ordre d'importance que La Source», affirme Charles-Eric Lemaignen, président de l'AgglO
d'Orléans ».
« Trois groupements en
compétition ont jusqu'à fin avril pour présenter leur esquisse de projet urbain sur les 20 ans à venir, ainsi qu'une estimation du coût de l'aménagement et le contenu de la première phase du
projet, à savoir les 36 hectares du futur quartier d'affaires Citévolia.
Le projet comprend un pôle
tertiaire avec 140.000 m2 de bureaux pour la première phase, dont Citévolia, avec de la formation continue, de l'innovation... ainsi qu'une offre hôtelière pour répondre aux besoins en matière de
tourisme d'affaires, et 3.000 logements à terme soit 6.800 habitants, accompagnés par des équipements de proximité comme des crèches, des écoles et des gymnases,
«L'idée est d'étendre la
ville vers le nord, avec une coulée paysagère au milieu, intégrant des transports en commun en site propre». La fluidité de la circulation fait
d'ailleurs partie des autres priorités du projet, avec une ouverture de la gare d'Orléans à l'ouest et la réorganisation du stationnement et du franchissement des voies
ferrées.
La mise en œuvre de la
première phase du projet, sur 36 hectares, se fera sous forme d'une ZAC, et devrait débuter en 2015 avec 14.000 m2 de bureaux et 600 logements, construits autour du futur centre d'affaires
Citévolia. La Chambre de commerce et d'industrie devrait ainsi pouvoir aménager dès
mi-2015
Lors de la réunion sur la requalification du tronçon de la RD2020 dans la zone Libération-gare de la RD2020, le Président de l’AgglO a signalé l’objectif que la ZAC ne pose pas
de problème de circulation dans la zone urbaine et l’engagement d’une étude approfondie pour cela : il reste donc à voir à quelles solutions celle-ci aboutira.
· Point à préciser : le transport en site
propre traversant la ZAC mentionné dans l’article ci-avant, desservira-t-il aussi l’Hôpital Nord, pour les raisons et avec les
possibilités indiquées dans l’article antérieur en lien.
2. Actualisation sur la ZAC des
Groues (conf article antérieur en lien)
· Rappel : projet d’implantation en
lien , portant sur 1200 logements, des activités tertiaires et un parc de 8 ha.
· Actualisation
ü Une alternative a été proposée par l’Association Pôle Nord : destinée en particulier à renforcer l’intégration du site dans le tissu urbain environnant et augmenter les dimensions du parc boisé en réduisant le nombre de logement à
800/900
ü Mise en place de la gouvernance du projet dans le cadre du SIVU constitué par Orléans et St Jean de la Ruelle : constitution en février du
Comité d’acteurs,
conf lien
ü Projet connexe : création d’une chaufferie au bois pour le réseau de chaleur
urbain (nord de la Loire) :
Rapport du
Commissaire Enquêteur, en lien
Ce projet a un impact sur la
circulation : alimentation par environ 50 AR de camions par jour sur la RD2020 et la voie des Groues et sur la qualité de l’air en raison de ce trafic et des fumées, en particulier provenant de la combustion de palettes, part notable du combustible de la
chaufferie.
Sur ce dernier point se pose la question des dispositions / contrôles …
permettant de garantir aux habitants que ne seront jamais brulés des broyats de palettes traitées (et plus largement de bois traités) qui relèvent de l’incinération de déchets et non de
l’utilisation comme combustibles de chaufferies :
conf le document en lien
Concernant le flux de camions sur le RD2020 et la voies des Groues (au contact
de l’éco-quartier) :
ü il est évident que l’exigence d’une telle
noria de camions sur des voies en zone urbaine met en cause le principe même d’y implanter une chaufferie au bois et qu’il y a lieu de revoir le sujet en tirant parti de la voie ferrée
qui passe le long du site.
ü suite à notre demande, la Ville a précisé les difficultés techniques et économiques d’une alimentation du site par voie ferrée au stade
actuel,
ü le Commissaire-enquêteur a indiqué dans
ses conclusions, en lien, que l’alimentation par camions pourrait
ultérieurement se faire voie ferrée.
ü Sur ces bases il faut a minima
que l’organisation du site soit conçue pour cette évolution : point de livraison devant pouvoir être atteint par des wagons en bout de train en
recul...
II.
ACTUALISATION SUR LE PLAN DE CIRCULATION :
· Rappel : élaboration d’un PLU communal fonde la densification de la ville sans la coupler à une étude d’impact sur
les déplacements, en particulier la circulation automobile, ce qui constitue problème crucial à Orléans du fait du problème des mails et d’un nombre de ponts insuffisants.
Le fait que le sujet des déplacements relève du niveau AgglO ne fait pas disparaitre la
réalité : comment concerter sur une densification sans en tenir compte, alors qu’elle induit les circulations de dizaine(s) de milliers d’habitants supplémentaires, a fortiori avec un projet
de requalification des mails qui implique d’y réduire les flux.
En l’absence d’information sur des dispositions ad hoc il y a une forte crainte d'explosion du transit dans des rues de quartiers denses limitrophes (conf articles antérieurs en lien, sur
la circulation à Orléans et sur son articulation avec le PLU.)
· Actualisation : annonce par la Ville du lancement d’une étude de circulation,
qui devra naturellement prendre en compte l’impact de la densification prévue dans le PLU.
Se pose naturellement la question de la liaison entre l’enquête publique sur le projet de PLU,
avant juillet, et les conclusions
de cette étude.
Un éclairage sur le sujet de la création de bouchons est fourni par les
recommandations du Commissaire Enquêteur sur la requalification des mails conçue en 2010,
en
lien
III. ACTUALISATION
SUR LA qualité de l’air :
· Actualisation : Extraits d’un « rapport inquiétant de l’institut national de veille sanitaire (INVS) sur la
qualité de l’air dans l’agglomération d’Orléans », en lien , (une étude sur les années
2008 à 2010 vient d'être rendue publique).
« Les particules fines, les plus sournoises atteignent 19
microgrammes\m3, contre 10 recommandés. C'est surtout ce dernier chiffre qui est préoccupant pour la santé des Orléanais.
Globalement,
l'agglomération se situe dans la moyenne de villes comme Nantes, Bordeaux ou Lyon, qui sont pourtant autrement plus
denses.
Ces polluants représentent
un aller direct pour amener, tout droit dans les cellules, des composés toxiques. Facteurs de cancers, d'infertilité, et encore plus dangereux pour les personnes fragiles, comme les enfants, les
asthmatiques ou les seniors.
L'ARS (Agence
régionale sanitaire) a imaginé un scénario dans lequel on baisserait de 5 microgramme\m3 la quantité journalière de particules présentes dans l'air.
A cette fin, il faudrait limiter le trafic routier et améliorer la combustion des voitures vieillissantes.
En atteignant les recommandations de
l'OMS, pour la qualité de l'air dans son ensemble, chaque Orléanais gagnerait huit mois d'espérance de vie à partir de trente ans. Pour cela, il faudrait non seulement poursuivre les actions pendant les pics de pollution mais surtout mener un travail de fond contre la
pollution, tout au long de l'année. »
Il s’agit d’un problème majeur de
santé publique: conf article en lien
Dans le cas d’Orléans il est évident que le sujet est l’éloignement du trafic de transit.
La desserte de nouvelles ZACs par les axes RD2020 - mails – av J Zay – Droits de l’Homme et la densification de ceux-ci ne peuvent que dégrader la situation sur leur parcours, où les
particules fines sont déjà au double du seuil recommandé, sauf à organser des circuits pour les délester.
Il se pose aussi la question des flux de camions dans l’agglomération résultant du choix de développement d’activités logistiques.
Les émissions dues à environ
40000 AR de camions / an pour l’alimentation des deux chaufferies à bois situées en zone urbaine, qui s'ajoutent aux flux, ne peuvent que préoccuper les
habitants.
S’ajoutent
aussi les retombées des composants de leurs fumées, de peu inférieurs aux seuils autorisés : même faibles,
conf lien,
ces émissions impactent une situation déjà défavorable (d’où le regret de l’Autorité Environnementale que le dossier de la chaufferie des Groues ne spécifie pas la
réduction son régime lors des pics de pollution).
Les habitants ont tout intérêt à s'impliquer fortement sur ce sujet, du fait de
l'impact sur la santé et du fatalisme des autorités illustré par les propos du maire de Montargis rapportés dans l’article de La République du Centre, en
lien
IV.
ACTUALISATION SUR LE SUJET Du bruit :
· L’article de La République du Centre, en lien (décembre 2012), qui se réfère aux cartes du bruit de l’AgglO, indique que 52.500
habitants sont soumis à des niveaux de bruit routiers supérieurs au seuil réglementaire.
L’article met en évidence que c’est le cas le long des mails, de la RD2020, de l’av Jean Zay / Droits de l’Homme.
La situation sur ces axes risque donc de devenir catastrophique car d’une part ils seront densifiés et d’autre part ils desserviront les nouvelles
ZACs (conf §II) :
· Extraits de l’article :
« Mais à quoi serviront toutes ces données ? Dans un premier temps, à « informer les populations
exposées » : 19% de la population de l’AgglO pourra découvrir que le niveau de bruit qu’elle subit
dépasse la réglementation
« ... Dans un second temps, à élaborer un plan de prévention du bruit, prévu pour juillet 2013» explique Hugues Saury, élu chargé du développement durable à l'AgglO
Pour éclairer les choix du PLU, ce « plan de prévention du bruit »,
devrait préciser :
ü les conséquences de la
densification et des projets à fort impact sur le bruit, dont la
transformation de la ligne de Tours en artère de ferroutage, qui longera la ZAC Coligny, la ZAC/éco-quartier des Groues : conf article antérieur en
lien …ainsi que la future ZAC Dessaux
ü des dispositions concrètes, réalistes et efficaces pour réduire le bruit en zone
urbaine
« ...
C'est (le Plan de Protection) un acte important, parce qu'à l'échelle du temps, il engage une prise de conscience » :
de qui est attendue cette prise de conscience ? qu’en est-il attendu ?